Le site de Jonas, véritable village dans la falaise datant du Moyen Âge

Les grottes de Jonas aurait vu le jour dès l’antiquité. Elles auraient abrité des celtes, des moines, des seigneurs, et aujourd’hui, elles offrent aux visiteurs des vestiges de ces différents passages.

A Saint-Pierre-Colamine (Puy-de-Dôme), les curieux peuvent visiter un village troglodytique. Ce dernier date du Moyen Âge. Des fresques plutôt bien conservées en témoignent.

Rien dans cette falaise n’encourageait l’établissement d’un village troglodytique ; rien ne s’y opposait non plus. Au Moyen Âge, une poignée d’hommes de foi décident de s’emparer de ce mur abrupt et sauvage pour s’y établir. Plus tard, le site deviendra un fief de chevalier. Bienvenue sur le site troglodytique de Jonas !

Au fil de cette visite insolite, parfois mystique, le visiteur découvre un véritable village encastré dans la montagne. Plusieurs cavités sont accessibles. Chacune ayant été, au Moyen Âge, une pièce fonctionnelle. C’est ainsi que l’on découvre la boulangerie, le pigeonnier, la chambre seigneuriale ou encore la chapelle.

Chambre avec vue

À l’intérieur de cette dernière, une fresque datée de la période IX e-XI e siècle relate la passion du Christ. Relativement bien conservée, elle est un témoignage inestimable de l’histoire. Outre la chapelle, le château est l’autre pièce maîtresse du site troglodytique de Jonas. Le visiteur pénètre à l’intérieur de l’édifice, directement creusé à flanc de falaise, et évolue sur plusieurs niveaux.

Au troisième étage, les plus imaginatifs se plairont à se figurer le seigneur endormi dans sa chambre, une cavité avec une vue imprenable sur la vallée. Comment ne pas parler de géologie au sujet d’un site parfaitement ancré dans l’environnement ? Après l’histoire, un peu de géographie donc. Le site troglodytique de Jonas, voisin du pic Saint-Pierre, est né d’une coulée de lave solidifiée. Il culmine à 850 mètres au plus haut, 750 mètres à son pied. La surface du village semble rosée, voire rouge. Cela est dû à l’oxydation à chaud du fer contenu dans la roche.

Source : La Montagne